Faut-il faire une cure d'ultra-levure pour mieux digérer ?

L'ultra-levure est un probiotique, qui participe à la bonne santé de la flore intestinale. Faut-il pour autant en prendre tous les jours pour éviter les maux de ventre et d'estomac ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les cures d'ultra-levures sont-elles efficaces ?
Les cures d'ultra-levures sont-elles efficaces ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Connaissez-vous l'ultra-levure ? Ce médicament, qui contient une levure (un champignon microscopique), aide à restaurer le microbiote intestinal, aussi appelé flore intestinale, constitué de l'ensemble des micro-organismes qui vivent dans notre tube digestif.

 L'ultra-levure est le plus souvent utilisé dans le traitement d'appoint des diarrhées, en complément des mesures diététiques, par exemple lors d'une gastro-entérite.

Mais existe-t-il un intérêt à en consommer régulièrement, voire tous les jours, même en l'absence de symptômes digestifs ou de gastro-entérite ?

Pas d'efficacité sur la digestion

Les ultra-levures font partie des probiotiques. Il s'agit de bactéries ou de levures qui ont un effet bénéfique sur le microbiote. En théorie, dans certains cas, la prise quotidienne de probiotiques peut être intéressante, confirme la Docteure Diana Kadouch, médecin nutritionniste. "Mais seulement certaines bactéries", précise-t-elle.

Mais en pratique, nous ne disposons actuellement d'aucune étude réalisée chez l'humain qui prouve que cette cure de probiotiques, ultra-levure ou toute autre souche, possède un réel intérêt pour la digestion, met-elle en garde.

Un intérêt pour le syndrome de l'intestin irritable

Ce que l'on sait à ce jour, c'est que dans le cas de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, les MICI, comme les rectocolites hémorragiques, quelques probiotiques ont montré leur intérêt. C'est également le cas pour la prise en charge du syndrome de l'intestin irritable, selon la Dre Kadouch.

Mais d'autres études ont apporté des résultats décevants, "notamment pour l'obésité ou le diabète", note la médecin nutritionniste. "On sait qu'il y a un changement du microbiote de ces patients, pour autant les probiotiques ne marchent pas", déplore-t-elle enfin.