Maladie d'amour, maladie cardiaque (ou le syndrome du coeur brisé)

Quand la rupture est consommée, c’est bien le muscle cardiaque qui en prend un coup. Un cardiologue de l’université de l’Arkansas, aux Etats-Unis s’est penché sur la question. Le stress provoqué par une rupture amoureuse peut engendrer des dégâts similaires à une crise cardiaque.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Maladie d'amour, maladie cardiaque (ou le syndrome du coeur brisé)

L’étude a été rapportée par l’American Heart Association en Floride. Un choc ou un traumatisme émotionnel pourrait causer les mêmes symptômes qu’une attaque cardiaque.

Les tests montrent des changements spectaculaires dans le rythme et la pression sanguine, typiques d’une attaque cardiaque, à la différence que les artères ne sont pas bloquées.

Cas classique : celui de la mort du conjoint. Elle entraîne un excès de production d’adrénaline, et autres hormones régulant le stress, avec pour conséquence un gonflement soudain du myocarde, entraînant des dysfonctionnements. La plupart des patients s’en sortent sans séquelles graves, mais dans 1 % des cas, l'incident peut être fatal.

Et les clichés sont parfois vérifiés par la science puisque les femmes seraient sept fois et demi plus susceptibles de souffrir de ce syndrome que les hommes.

Après avoir observé qu’il traitait plus de femmes que d’hommes, pour ce problème, le Dr Abishek Deshmuk, spécialiste du cœur à l’Université de l’Arkansas aux Etats-Unis, s’est penché sur ce phénomène et a collecté des chiffres.

En 2007, dans 1000 hôpitaux, on recensait  6 229 cas de "syndrome du cœur brisé", dont seulement 671 hommes.

Le phénomène est également trois fois plus élevé chez les femmes de plus de 55 ans que les moins âgées.

Quant aux femmes de moins de 55 ans, elles ont neuf fois et demi plus de chances de souffrir de ce syndrome que les hommes du même âge.

Grâce à cette étude, mourir de chagrin pourrait donc figurer parmi les maladies cardiaques. C’est peut-être ce qui est arrivé à l’ancien Premier ministre britannique, James Callaghan, mort en 1995, à l’âge de 92 ans... Onze jours seulement après le décès de son épouse Audrey, avec qui il était marié depuis 67 ans. Sans doute une victime du "syndrome du cœur brisé".

Source : American Heart Association