Les anomalies des testicules

"Valseuses", "orphelines"... Les testicules, hypersensibles au toucher, sont à la fois source de plaisir et de douleur. Mais ils peuvent aussi être le siège d'anomalies comme l'ectopie testiculaire, l'hydrocèle ou la varicocèle.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les anomalies des testicules
Crédits Photo : © Peakstock / Shutterstock

Les testicules : repères anatomiques

Michel Cymès vous détaille en image le mécanisme de positionnement des testicules
Michel Cymès vous détaille en image le mécanisme de positionnement des testicules

Les testicules produisent l'hormone mâle : la testostérone, et les spermatozoïdes, à l'intérieur de ce que l'on appelle les canaux séminifères. Pour que les spermatozoïdes se développent dans de bonnes conditions, ils doivent être maintenus à une température d'environ 35°C. C'est pour cette raison que les testicules sont à l'extérieur du corps dans le scrotum.

Ce positionnement n'est pas inné. Au début de la grossesse, les testicules du fœtus sont au niveau de l'abdomen puis, vers le deuxième mois, ils commencent à descendre.

Plusieurs couches de peau enveloppent les testicules pour les protéger. La dernière couche de peau est le scrotum, aussi appelé "bourse".

La cryptorchidie ou testicule non descendu, ectopie et hydrocèle

L’opération de l’hydrocèle est impressionnante, mais il ne faudra que quelques jours au patient pour s’en remettre
L’opération de l’hydrocèle est impressionnante, mais il ne faudra que quelques jours au patient pour s’en remettre

Parfois la descente des testicules ne se fait pas correctement. Il s'agit alors d'ectopie testiculaire, c'est-à-dire que le testicule est bien descendu, mais qu’il n'est pas à sa place dans la bourse.

Quand le testicule n'est pas descendu du tout, ou en partie on parle de cryptorchidie. 2 à 4 % des bébés mâles naissent avec des bourses vides, taux qui chute à 1% après 6 mois car une résolution spontanée en grandissant est possible. Pour les prématurés qui naissent avant le huitième mois, ce taux passe à 20 à 30%.

Dans 80%, la cryptorchidie est unilatérale, dans 20% bilatérale. Le testicule oscillant traduit un testicule ascenseur, qui monte et descend dans le canal inguinal.

Une fois à l'extérieur, les testicules peuvent souffrir d’autres maladies comme des inflammations, torsions... Parmi elles, l'hydrocèle. Il s’agit de l'accumulation d'un liquide qui est produit par l'une des membranes recouvrant le testicule. Résultat : celui-ci double de volume.

La plupart du temps, l'hydrocèle est indolore mais peut devenir gênante. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire. Après l'opération, le testicule retrouve son volume et sa souplesse au bout de deux à trois mois.

Une autre affection : la varicocèle

Le traitement radiologique d’une varicocèle est moins invasif qu’une intervention chirurgicale
Le traitement radiologique d’une varicocèle est moins invasif qu’une intervention chirurgicale

Une autre affection touche en particulier la vascularisation des testicules, il s'agit de la varicocèle. Cela se traduit pas des sortes de varices mais au niveau des testicules.

De par leur fonction de glande et d'usine de spermatozoïdes, les testicules ont besoin d'être bien irrigués ; plusieurs vaisseaux sanguins les entourent. Il arrive parfois que les veines spermatiques qui drainent le sang des testicules se dilatent et gonflent.

Cette dilatation peut provoquer une gêne et une douleur, ainsi qu'une sensation de lourdeur testiculaire. Mais il y a plus grave, la varicocèle peut entraîner un réel problème de stérilité. Car lorsque les vaisseaux se dilatent, la circulation sanguine à l'intérieur des testicules ralentit et la température augmente. Les spermatozoïdes sont alors moins "vigoureux" et leur durée de vie diminue.

Pour traiter la varicocèle on peut avoir recours à la chirurgie ou à un traitement percutané radiologique qui est une technique moins invasive. Dans ce cas, il suffit d'une anesthésie locale. L’intervention consiste à passer par les veines en utilisant les rayons X, puis de boucher la veine à l’origine de la varicocèle.

Le patient se rétablit en outre plus rapidement, généralement en 48 heures au lieu de cinq à six semaines. Néanmoins, il faut savoir que, quelque soit la méthode de traitement, la varicocèle risque de réapparaître dans 2 à 15 % des cas.